La question du relâchement est centrale dans…. les arts du relâchement. D’apparence (est c’est le premier piège), le pratiquant pourrait penser “qu’il suffit” de se détendre pour progresser ce n’est malheureusement pas aussi simple.

Premier point, le relâchement est un état de corps, pas un état d’esprit, cela signifie qu’il ne suffit pas de se vouloir relâché pour l’être. Deuxième point qui découle du premier, c’est un travail constant (quotidien) car les tensions ont tendance à “s’accumuler” tout simplement en raison de notre vie de tous les jours (travail sur un poste peu ergonomique, mauvaise habitudes posturales, impact du stress sur les tensions musculaires etc etc). Troisième point, il n’y a pas d’effet de seuil, de ligne d’arrivée, de point à atteindre dans le travail du relâchement, il reste toujours une tension (aussi infime mais malheureusement néfaste soit elle) à effacer, le travail continu est donc nécessaire.

Pour y parvenir et selon l’école pratiquée, trois moyens s’offrent aux pratiquants:

  • Les exercices dédiés solo ou à deux (tanren, song gong, tuishou, kunren etc)
  • La technique, qui devient alors un tanren-waza. Maitre Sagawa disait d’ailleurs à ce propos: “Au final, le but de nos techniques est la création du corps Aiki“. Au delà du geste martial l’enjeu est aussi de former le corps (pour avoir justement de moins en moins besoin de la technique pour être efficace)
  • La pratique de la forme (kata etc) qui assure souvent la transition entre la construction du corps (statique) et le mouvement à visée martiale.

 

photo-2-copie-11Différents furibo, un classique de la formation du corps dans la tradition martiale japonaise

Au delà de la nature des exercices, le plus important reste la qualité de ceux ci. En d’autres termes tant que vous travaillez dans la bonne direction (mais elle est très subtile) peu importe la nature de votre pratique (si tant est bien sur qu’elle tende au relâchement). Ce sera probablement le sujet de mon prochain article !

A très bientôt.