La question qui revient souvent à l’entraînement (ou sur la plupart des forums sur les arts martiaux) est la suivante: “si je ne dois pas mobiliser de force musculaire dans mes mouvements (en tout cas pas plus que l’absolu minimum), d’où vient la force ?”

Mon hypothèse (en tout cas celle que j’arrive à présent à illustrer) est que le pratiquant “interne” utilise une force universelle, présente en permanence (luke sort de ce corps !): la gravité.

Arrivé à un certain niveau de relâchement, la perception du corps devient celle d’une espèce de conduit reliant le sol au point de contact avec le partenaire. Le contact avec le sol est perçu comme lourd (un peu comme si vous portiez des semelles en plomb) et c’est cette force qui se transmet à travers le corps vers le partenaire, d’où l’expression “bouger avec le lourd”

Pour illustrer ce principe, imaginez que vous portez une boule de bowling au dessus de la tête. Si vous la lâchez sur un partenaire, vous allez générer un impact conséquent sans pourtant utiliser de force musculaire. Imaginez à présent que la boule de bowling c’est en fait votre tête (une des parties les plus dense du corps) et que la force générée par le relâchement vers le bas puisse être redirigée à travers les membres: c’est une des manière de générer de la force dans les arts internes.

Cette image permet de comprendre un des enjeux central dans la pratique des arts “internes”: comprendre comment s’applique la gravité sur le corps du pratiquant.

 

DK YOO propose un travail à mi chemin entre koshi wari et zhan zhuang

DK YOO propose par exemple un travail à mi chemin entre koshi wari et zhan zhuang (posture très large et ouverte pour travailler l’ouverture du bas du dos)

 

Une illustration de zhan zhuang, autre exemple de travail postural

Une illustration de zhan zhuang, autre exemple de travail postural