15 jours après le passage de Sensei, je tenais à partager ce qui aura été le déclic de ce masterclass: le retour de force.

Qui n’a pas pesté lors de Age-te (ou aiki-age), ou encore lors de l’exercice qui consiste à se relever d’une flexion très basse, un partenaire vous appuyant sur les épaules ?

Sensei démontrant Age-te sur Rob

Sans conteste, ces exercices font partie de ceux qui laissent les pratiquants le plus perplexe, à raison d’ailleurs, cela n’a rien d’évident. Je vais donc tenter de vous livrer mes (modestes) impressions sur ces exercices afin de vous proposer (bien humblement) des pistes d’amélioration.

L’idée générale de ces exercices est d’entrainer le pratiquant à “recevoir” la force de son partenaire à “l’intérieur” de sa propre structure.

De ce postulat découle plusieurs nécessité: la première est que le travail de la structure est déterminant pour y arriver, la deuxième est qu’il faut être capable de “lire” la tension que son partenaire exerce.

Pour ma part, c’est lors de push-out que j’ai commencé à “saisir” la vrai nature des attentes de sensei.

Push out, un des exercices clés de l’Aunkai

En effet, obnubilé par la verticalité et le maintien de la sensation de “barre” partant des talons jusqu’à la tête, j’en ais le plus souvent oublié le plus important: le relâchement des épaules et Juji (la croix) signe que les épaules reposent bien sur le tronc. Du coup mon vieil ennemi est réapparu: la crispation des épaules.

Ce n’est qu’à la toute fin du stage ou j’ai commencé à me dire que j’avais un vrai problème de ce côté et que je me suis recentré sur les fondamentaux: Juji et les Kua.

A partir de là tout est devenu beaucoup plus clair, push out n’était plus un exercice consistant à tenir debout face à une force, mais plutôt un moyen d’apprendre à “faire rentrer la force” à l’intérieur de sa structure.

Comment est ce que j’y arrive ? (ce n’est probablement pas la meilleure façon mais au moins elle permet de progresser)

– Relâchement des épaules (si vous sentez un changement de tension au niveau des épaules c’est que les muscles poussent)

– Maintenir la croix (rectitude de la colonne+relâchement des épaules)

– Sentir la tension de son partenaire jusque dans les Kua

Ces pré requis mis en place, le plus dur reste à venir, il faut réussir à ne “faire qu’un avec son partenaire” c’est à dire que la force qu’il exerce se répartisse uniformément dans votre structure jusqu’à ce que vous ayez l’impression d’être “connecté” avec lui.

Cette explication est sans doute un peu maladroite, mais elle retranscrit mon actuel modeste niveau de pratique. Le résultat ? Que ce soit sur push out, Age-te ou à partir d’une extension contrariée, votre partenaire se transforme en fumée, il n’existe plus.

Ce type de travail relève définitivement de l’expérience vécue, il faut le vivre dans son corps pour comprendre, néanmoins pour ceux qui désespèrent d’y arriver, persistez avec “un peu” de travail, les résultats sont au rendez vous.

Sensei à prévu d’aborder cette thématique lors de son prochain passage, cela me laisse à penser que ce travail n’est pas si inaccessible que cela et que surtout il est fondamental dans l’Aunkai.