C’est avec beaucoup de plaisir que je me suis rendu dimanche dernier au stade Pierre de Coubertin pour participer au cours d’Aunkai proposé par Léo en préambule de la NAMT 2010.

Le stade Pierre de Coubertin

Le plaisir fut double: retrouver mes camarades d’entrainement mais aussi en découvrir de nouveau et de ce côté je n’ai pas été déçu !! Ce n’est pas moins de 75 personnes qui patientaient pour participer à ce cours dispensé par 4 des 5 premiers instructeurs français nommé par sensei: Leo, Tangi, chris et….. chris.

Une affluence inattendue….

Sans surprise, faire passer un enseignement aussi complexe et différent des arts martiaux “traditionnels” c’est avéré très difficile: passer de l’apprentissage de technique à l’apprentissage du fonctionnement le plus élémentaire du corps est une forme de saut périlleux arrière que tout le monde n’a pas la ressource d’effectuer. Ce constat m’a inspiré certaines réflexions quand à l’enseignement de l’Aunkai.

Expliquer: singer des mouvements comme j’ai pu le faire au tout début de ma pratique faute d’autre chose ne même pas très loin. L’aunkai est un perfectionnement des apprentissages élémentaires que sont la station debout et la marche, c’est à la fois aussi simple, parce que cela concerne tout le monde, que compliqué car tout le monde est persuadé de ne pas avoir besoin de mieux tenir debout !! De ce premier pré-requis découle le second

Démontrer : Faire comprendre l’Aunkai c’est faire comprendre à autrui ses propres limites de façon à illustrer le champ d’application de l’Aunkai dans la formation du corps. C’est donc surtout grâce à Push-out que le message est passé à mon sens, tout simplement parce que le débutant y comprend ses propres limites et l’intérêt de la pratique. Je me suis donc attaché, par exemple, à m’entrainer avec les plus gros gabarits pour faire comprendre l’intérêt et les transformations que l’Aunkai apporte.

Appliquer: une des caractéristiques de l’Aunkai est sans doute sa déconnexion apparente avec les arts de combat. Difficile d’imaginer le lien entre Maho et les frappes foudroyantes de sensei et c’est une difficulté supplémentaire pour le pratiquant “novice” que de faire le lien entre l’aunkai et sa pratique martiale habituelle. Ce lien existe pourtant, quel que soit l’art martial.

Malgré toutes ces difficultés, j’ai pourtant eu le plaisir de voir certains pratiquants entamer une démarche de profonde remise en question suite à ce cours. Sans rien dévoiler de ce qui se trame, je peux déjà vous dire que ce cours à suscité des envies et que certaines initiatives se mettent en place.

A très bientôt !!