Lors du dernier masterclass, sensei à beaucoup insisté sur les coups de poings que ce soit en statique, en déplacement ou par série de trois. A chaque fois, il faisait le lien avec la pratique de la lance et démontrait le mouvement pour en montrer les similitudes (que je cherche d’ailleurs toujours). Il a lourdement insisté sur l’intérêt de cet exercice pour justement donner des coups de poing.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=z0yuTyAM_pk[/youtube]
Une video de chris lors du dernier MC qui montre le lien entre le travail à lance et celui des coups de poings
Sur la base d’une description de l’exercice faites par eric (http://budoshugyosha.over-blog.com/article-le-baton-outil-de-l-aunkai-49275744.html) ainsi que Timothy (http://aiki.web.id/aikido/spear-training-for-internal-power/) je me suis donc lancé depuis quelques mois dans la pratique de cet exercice.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=xAlgaWAJnE4[/youtube]
Essai d’entrainement à la lance, notez mon magnifique “dojo perso du boulot puisque personne ne l’utilise ;)”
L’idée principale semble être l’étirement des muscles de la ceinture pelvienne (les psoas plus particulièrement) pour en comprendre le fonctionnement et plus globalement leurs actions dans les mouvements de hanche.
Pour ma part et vu mon modeste niveau, les sensations sont plus présentes au niveau de l’axe central (extension de la sensation d’étirement de la colonne vertébrale jusqu’au talon). Plus particulièrement dans la phase de retour en Jigotai (la position de départ) ou je m’astreins à garder l’étirement de la colonne vertébrale avec pour résultat une sensation de “bloc” solide qui revient en place.
Plus globalement j’essaye de garder les mêmes sensations que dans Maho, tout au long de cet exercice. Malgré tout il semble que la finalité de l’entrainement à la lance soit de comprendre comment les psoas interviennent dans la perception des axes du corps (les psoas relient le fémur à la colonne vertébrale), cet exercice est donc censé être plus proche de STJK que de Maho, malgré les apparences.
J’espère avoir de plus amples lumières de sensei sur cet intéressant exercice lors du prochain MC
A très bientôt
Bonjour Manu,
Intéressant malheureusement je n’ai pas accès aux vidéos…ça limite mon intervention 🙂
Bon courage
Humm normalement ca permet aux personnes de les visionner uniquement à partir de l’article, pas de les empêcher de les regarder :p
Je règle ca de suite
Edit: ca devrait être bon là
Coucou Tonton 😀
Quelque chose que je ne comprends pas vraiment. Qu’est-ce qu’il faut rechercher par rapport au psoas? Ce muscle est un fléchisseur de la hanche et visiblement, l’action de la jambe arrière (celle où s’applique la force du sol principalement – si j’ai bien compris) est l’extension de la hanche. Visiblement vous cherchez “l’étirement des muscles pelviens”, mais alors qu’est-ce que ça apporte à l’ensemble du mouvement?
Aussi, il ne faut pas oublier que dans ce genre de mouvements complexe, intervient toute une chaîne de muscles… il me semble alors réducteur d’isoler les sensations au seul psoas. Mais ceci n’est que mon humble avis de parfait néophyte.
Enfin, moi avec mon background d’entraîneur d’athlétisme, je vois beaucoup de similitudes entre l’aunkai et les lancers (et oui). Car le principe reste globalement le même: positionner le corps de façon à restituer la force de réaction au sol vers l’engin ou un membre de son corps. Bref, tout ceci peut être discuté!
Bien à vous
Salut Manu!
Je me permet deux remarques/questions même si je n’ ai surement pas toutes les clés…
Est ce que tu fais attention au regard? Il me semble qu’ à la fin du mouvement tu regarde tes pieds, il me semble que c’ est une mauvaise habitude à ne pas prendre.
Est ce que tu travailles aussi sans faire glisser la “lance” dans la main? Il me semble que c’ est plus proche de ce qu’Akuzawa montre avec sa main avant sur la vidéo.
Même si je ne l’ ai pas beaucoup travaillé, il faudrait que je te montre comment on le travaille en yiquan, je suis sûr que cela t’ interresserais!
A Bruxelles peut être et avec plaisir!
Que d’effervescence !!
Bien évidemment, le travail de la structure à travers le travail de la lance, ne se limite pas à la seule action ou du moins tentative de perception de l’action des fléchisseurs de la hanche. L’idée est de comprendre comment le corps fonctionne dans ce genre de mouvement assez codifié pour l’optimiser et ensuite l’exporter vers des mouvements “en situation”. C’est un travail très différent du travail martial “classique” qui se concentre sur les sensations qui proviennent des muscles profonds et gravifiques.
Pour ce qui est du regard, c’est surtout la volonté de gardé aligné la tête par rapport à la colonne vertébrale, je ne regarde pas mes pieds, je garde la tête alignée.
En tout cas merci pour l’invit 😉
Merci, c’est beaucoup mieux avec les vidéos 😉
Pour ce qui est de ton essai filmé, on pratique cette exercice légèrement différemment ici.
On part de la position Jigotai, c’est-à-dire Maho “latéralisé” et avant de piquer, la main arrière monte au-dessus de la tête, puis on la laisse tomber directement vers le kua, le mouvement se poursuivant alors par la pique, en travaillant la connection jambe arrière bras, etc
Et effectivement comme le fait remarquer Jagwa, le regard ne plonge pas vers le bas, mais s’oriente vers l’horizon
On utilise un bâton plus long me semble-t-il (oui je sais la taille ne fait pas tout) ce qui permet d’enchainer davantage le mouvement, et donc la sensation.
Description rapide:
En fin de pique, la main arrière rejoint la main avant.
La main avant va finir par tenir l’extrémité arrière du baton, tandis que l’autre main va prendre la pole position.
Lors de cette phase de transition, le pied de la jambe avant s’ouvre sur l’extérieur, la sensation du tronc s’enfonçant dans la région du kua s’accentue.
La jambe arrière va alors effectuer un pas et on se retrouve dans la position de départ (jigotai) mais cette fois de l’autre côté du baton
Je sais pas si cette explication écrite t’éclairera, une démonstration serait beaucoup plus simple
A bientôt
Salut à tous,
ce travail avec bâton me semble très intéressant, j’espère que sensei nous initiera.
Je rebondis vite fait, çà chaud, sur une remarque: le travail d’un corps martial ne va pas (forcément) de pair avec un corps sportif. En Aunkai, on ne créé pas de réaction dans le sol pour propulser, on est en contact mais pas en appui ! Ce qui nécessite de mobiliser notre structure de manière très différente. Ce qui est plus complexe mais bien plus pertinent pour l’efficacité et le long terme.
Hey !
Eric, j’ai rien compris à ton explication !
montre, montre!
T.
Bonjour,
il y a pas mal de choses que je ne comprends pas bien dans cet exercice. Grosso modo il s’agit d’un tsuki, ce qui est la forme a la lance du direct, ca porte le même nom d’ailleurs.
Plusieurs points me frappent, la posture extrêmement basse, l’écart de pieds gigantesque et enfin la position des pieds au sol.
Les deux premiers te clouent au sol, ce qui a un intérêt si tu veux résister à un très forte pression avant mais ne te permet pas un déplacement avant très facile puisque il te faudra monter sur tes appuis ou ramener ta jambe arrière pour pouvoir avancer à nouveau (à supposer que tu veuilles avancer bien sûr comme le fait Akuzawa dans la video, il garde assez de réserve pour rester mobile).
Du coup cette position un peu extrême te fait agir essentiellement avec les bras puisque tes hanches n’ont pas de lattitude de mouvement, elles restent globalement sur la même ligne avec peut-être quelques degrés de débattement, insuffisants pour générer de l’énergie. Du coup l’action s’effectue essentiellement avec les bras. Lorsque ton mouvement s’achève, ta lance n’est plus “tenue” par tes hanches du coup elle oscille en fin de mouvement.
Puisqu’il s’agit d’une lance, cet outil sert à pénétrer (et aussi couper sur un yokomen) par le tsuki pour provoquer une blessure définitive si possible. Or pour pouvoir véritablement percer (mais la question est la même avec le poing), il faut disposer d’une énergie importante (pour percer une armure ou un bouclier ou même simplement un cuir un peu épais). Cette énergie ne peut venir que des hanche sou plutôt de l’alignement de ton tsuki avec le reste du corps: partant du sol (l’appui), passant par les jambes (réserve de puissance inégalé dans le corps), passant par les bras/mains et transmise jusqu’àu bout de la lance. Cela implique d’avoir la lance devant soi. Lors de l’armé, la lance peut passer sur le côté du corps mais son emplacement final doit être devant toi pour que se forme un bloc corps/lance.
C’est ce que montre ton prof lorsque sa main arrière est calée contre sa hanche. Dans ce cas, la totalité du haut du corps est connectée à la partie inférieure (avec un écart de pieds moindre). Dans ce cas la poussée/frappe est efficace car elle s’effectue depuis le sol jusque devant lui en une seule chaine continue.
Ce qui amène à regarder les pieds pour constater que ton pied arrière, même s’il semble fort en plantant le tranchant dans le sol (comme une prise de carres en ski alpin…) te bloque en fait d’entrée de jeu. Dans cette position, la lance ne peut être que sur ton côté. Elle est extérieure à ta ligne de corps centrale. Du coup ce ne sont pas tes hanches qui gouvernent l’action, c’est une poussée des bras (par essence faibles quelque soit le nombre de pompes quotidiennes).
Dommage qu’on ne puisse pas bien voir les pieds d’Akuzawa sur la video (il ne faudrait filmer que les pieds …). Sa position de jambe indique tout de même que son pied arrière est en fait orienté vers l’avant…….. autrement dit il recentre l’action devant lui en ramenant ses hanches de face (je sais c’est pas très visible, c’est quelques degrés par rapport au profil) la conséquence est que sa poussée s’effectue en ligne droite devant lui. Il garde ainsi assez de mobilité (même si c’est une garde très basse) pour pouvoir effectuer un pas en avant.
Pour vérifier tout ça on ne peut que conseiller de taper sur arbre ou un sac de sable (si on n’aime pas faire mal aux arbres). Les questions d’alignement deviennent alors évidentes.
Au passage ça permet de prendre conscience que la main arrière sur la lance ne peut prendre l’extrémité dans la paume parce que à l’impact ça fait super bobo. (C’est une position de main qui vient du Jodo et qui est justifiée par les retournements du jo – un genre de kaeshi si tu veux pour pouvoir réorienter l’arrière du jo vers l’avant). Ou alors il faut casser tous les os de la main plusieurs fois pour disposer d’une paume calcifiée…
C’est une bonne recherche le tsuki, ça apprend plein de choses sur la posture.
Bon keiko.
L
Bonjour léon
Je comprend très bien que tu ne comprenne pas, moi même à mes débuts dans l’aunkai, je n’y comprenais rien, je crois même que le dernier masterclass (le 4ème tout de même) est le premier au cours duquel j’ai compris quelque chose !!
Tout ca pour dire que notre grille de lecture habituelle de la pratique martiale se situe essentiellement au niveau de la technique: on m’attaque, je bloque par exemple. Tu décris le tanren à la lance avec ce point de vue, or ce n’est malheureusement pas tout à fait pertinent.
L’idée du tanren à la lance n’est pas que de développer une habileté à pratiquer une technique, il est surtout d’identifier une mécanique du corps. C’est un apprentissage plus subtil qui ne vise pas une efficacité martiale dans une situation donnée (dans ta perspective le tsuki par exemple) mais une compréhension du fonctionnement du corps.
Ce tanren vise à comprendre comment garder certains pré requis (relâchement, connexion des différents segments corporels, compression du tandien, étirement de la colonne vertébrale…) dans une situation de double contrainte: le mouvement et la gravité (la lance amplifie les contraintes et les répercute dans le corps). c’est en fait une version “harcore” d’un autre tanren dérivé de maho.
Bien évidemment ton point de vue est pertinent au niveau que tu emploie, mais ce n’est que l’arbre qui cache la forêt, il est important mais s’intègre dans un ensemble beaucoup, beaucoup plus vaste.
A bientôt
Manu
Ok je comprends ton point de vue, c’est plus clair. Notes que je ne parlais pas de parade/bloquer puisque en Aikido (idéalement et théoriquement) il n’existe pas de parade.
Là où j”ai encore du mal c’est que l’entraînement à la lance dans ma pratique ne vise pas à développer une habileté à développer une technique (en l’occurence tsuki) mais à enseigner au corps comment bouger (exemple un hasso gaeshi c’est deux coupes et un pivot). De ce point de vue, le tai jutsu et le buki waza ne font qu’un. Ce que je décrivais c’était les conditions minimales pour que le tsuki à la lance, c’est à dire ce qu’il montrait, soit efficace en tant que technique et en tant que façon de bouger le corps (en avant toute).
Du coup j’ai essayé tom mouvement avec un bo, bon ok, je vois pas où est le problème mais je dois pas tout comprendre…
Bah, il va falloir que j’essaie un jour pour sentir… Ca sera le plus simple.
Bon keiko