Une manière intéressante de définir un art martial consiste à identifier son “effet tactique majeur”: percuter, projeter, contraindre, amener au sol etc. Dans la plupart des arts martiaux, sports de combat etc, cet effet est particulièrement lisible (le judo n’est pas un art de percussion par exemple) et l’opposition qui en découle se résout à partir de quelques paramètres: force, masse, vitesse, technique.
En résumé, c’est le plus lourd, rapide, fort et technique qui l’emporte quasi systématiquement.
Sagawa sensei, dont le niveau dans cette capacité est sans comparaison

Sagawa sensei, dont le niveau dans cette capacité est sans comparaison

La particularité des arts du relâchement réside dans leur capacité à dépasser ce cadre “classique” de l’antagonisme, c’est d’ailleurs la condition sine qua non à leur efficacité: ils neutralisent les capacités de l’adversaire. Le combat dans ces disciplines ne consiste donc pas à être plus fort ou plus rapide mais plutôt à empêcher l’adversaire de se servir de sa force ou de sa vitesse.
La grande question est comment y parvenir ? Cette capacité (souvent auréolée d’un mysticisme énergético-gélatineux) réside dans la capacité à “embarquer” le partenaire dans son propre relâchement pour le faire flotter. Plus concrètement, lorsque vous prenez le contact avec l’adversaire et que vous relâchez très profondément, ce relâchement va générer un effet d’élévation chez l’adversaire qui va le couper de ses appuis neutralisant ainsi plus ou moins complètement ses capacités à se déplacer ou même à conserver son équilibre.
MAJ au 28/10: quelques photos
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